Petite histoire des circuits en métro
C’est en voulant proposer au public des circuits dans le métro, fréquents, économiques et accessibles au grand public que se sont rassemblés, à partir de 1992, les adhérents de l’Ademas.
D’autres associations proches, comme le Musée des transports urbains, premier à mettre en place un circuit en 1972 pour la fin des rames « Nord-Sud », le Copef – Cercle ouest parisien d’études ferroviaires ou l’International ferroviaire club avaient organisé depuis lors des activités de cette nature.
Ces activités très intéressantes étaient proposées une à deux fois par an à un public très ferroviphile et spécialisé, de jour pour certains circuits, de nuit pour d’autres.
À partir de 1986, un nouveau genre de circuits de nuit en métro est organisé par le Copef pour l’Association fondation pour la connaissance de Paris et le rayonnement du tourisme (AFCPRT) — structure dirigée par Pascal Payen-Appenzeller, un conférencier et historien de Paris reconnu. Ces circuits sont dirigés vers le grand public et élargissent le point de vue au-delà du périmètre ferroviaire : l’histoire du métro est enrichie d’histoire de la ville et des sociétés. Le circuit est précédé d’une visite d’atelier, le parcours est émaillé d’arrêts lors desquels le train s’écarte pour laisser place à une reconstitution historique amusante, la nuit se termine par un solide petit-déjeuner dans l’environnement brillant d’un hôtel de luxe des Champs-Élysées.
Ce second concept était bien attrayant, mais demandait une organisation particulièrement lourde, faisant appel à des prestations supplémentaires coûteuses par nature, occasionnant un prix de commercialisation très élevé, restreignant la clientèle et la possibilité de mettre en place une fréquence intéressante.
En fondant l’Ademas, l’idée consista à proposer des circuits ouverts au grand public, en s’inspirant du concept proposé par l’AFCPRT, mais à un coût plus abordable pour le public : les saynètes sont remplacées par une animation musicale plus simple à mettre en œuvre, un rafraichissement de champagne offert au milieu du circuit en plus du bar, le petit-déjeuner en fin de circuit est organisé… dans le métro, par l’équipe d’organisation.
Après les débuts de 1992 et 1993, le rythme de 3 nuits par an en moyenne se constitue en 1994, puis 4 nuits par an en 1999, 5 nuits par an en 2001, 9 à 10 nuits par an de 2002 à 2004, 12 en 2005, 13 en 2006… puis 6 au premier semestre 2007.
Un incident d’exploitation (dû à une erreur de conduite) qui aurait pu avoir des conséquences lourdes eut lieu en effet en septembre 2007, lors d’un circuit de manifestation de l’entreprise pour les Journées du Patrimoine. Dans ces conditions, la RATP suspendit tout circuit de visite empruntant les voies de raccordement.
La fin de l’exploitation des trains de travaux par les tracteurs Sprague-Thomson en 2011 a restreint depuis lors les circulations de la rame historique aux seuls tournages de films et présentations statiques.
C’est à présent la « fin de l’histoire » des circuits de découverte du réseau en métro affrété. L’histoire dira s’ils auront l’occasion de renaître dans le futur, sous une forme probablement différente. Les membres de l’Ademas en seront enthousiastes et proposeront leur expérience lorsqu’une activité pourra être possible.
Au fil des années, diverses variantes aux circuits ont été proposées :
- emploi majoritaire de la rame historique RATP mais, lors d’indisponibilités, emploi d’un train de ligne (MF 67 de la ligne 12 ou la ligne 3, MF77 de la ligne 7) ;
- départ ou arrivée de l’atelier de la Villette, d’un terminus du réseau, de la station « Cinéma » à Porte des Lilas, ainsi que de l’ancien terminus de Porte Maillot ;
- petit-déjeuner assis, puis en buffet ;
- animations musicales: accordéonistes, chanteuses, cuivres, orgue de barbarie ;
- visite de la station fermée Saint-Martin, d’abord parcours complet, puis circuit simplifié ;
- visite d’autres stations fermées, ainsi que les stations jamais ouvertes « Haxo » ou « Porte Molitor » ;
- parcours sur la ligne 14, les nuits de passage à l’heure d’hiver ;
- lors des arrêts « rafraichissement » au centre de formation, à Gare du Nord (ancien terminus de la ligne 5), mise hors-tension et parcours guidé sur les voies.